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Préparatifs

Préparatifs

Puerto Natales - Chili

février 222008

Jour deux cent septante cinq. Ce sera donc le grand circuit. Cent vingt-cinq kilomètres. Huit à dix jours de marche en fonction d’une météo souvent très capricieuse par ces latitudes. On gamberge un peu.

Il nous faut apporter avec nous la nourriture pour l’entier de la randonnée. Pâtes, riz, biscuits, pommes, café, lait en poudre, céréales et fruits secs seront la base de notre alimentation. Une plaque de chocolat suisse servira de soutient psychologique en cas de coups durs. Du gaz pour le réchaud en suffisance, tout l’équipement de cuisine et de camping. Les sacs sont donc allégés au maximum (ce qui est très relatif vu le poids de la bouffe) et donc vidés du superflus que nous laisserons à la pension.

« 1 de 5 »

Valérie frissonne et carbure à l’anti-grippal. En ville, nous rencontrons Julien, Patrick, Matthieu Claire et Bertrand qui s’attaquent au circuit dit du « W ». Clément, fiévreux restera à Puerto Natales.

Nous sommes prêts. Le départ est fixé au lendemain à six heures quinze. Le vent souffle toujours aussi fort, chassant de petits nuages bas et gris qui caracolent au-dessus des toits rouillés de la ville.

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Puerto Montt – Puerto Natales – jour 4
février 212008

Jour deux cent septante quatre. Air et mer sont d’un gris un peu mornes. Les eaux sont calmes. Le petit homme trapu aux cheveux gris coupés en brosse donne ses ordres d’une voie tranquille et posée. Le capitaine connait la route et les caps par coeur. L’officier à la barre tapote sur de multiples boutons et autres manettes. L’Evangelistas zigzague aux travers des innombrables îlots du canal White.

C’est déjà la fin de la croisière, la remontée vers Puerto Natales et l’entrée dans le « Seno Ultima Esperanza ». Ultimes parties de chibre. On échange les adresses et prépare les bagages.

Nous débarquons sous une pluie fine dans une ville de bout du monde qui n’a pas loupé le virage du tourisme. Toujours les mêmes façades de tôles, derrière lesquelles se cachent des restos à touristes et autres magasins d’articles de randonnées. Nous sommes aux portes du célèbre Parc National de Torres del Paine, la mecque du trekking.

En soirée, nous mangeons une dernière fois tous ensemble. Julien a effectué une bonne partie de la traversée cloué au lit par une mauvaise grippe. Clément en ressent déjà les premiers symptômes et Valerie n’est pas au mieux de sa forme. Nous comparons nos plans pour le lendemain. Certains s’engageront rapidement dans le parc pour profiter du beau temps. Nous préférons passer un peu plus de temps en ville et préparer tranquillement notre excursion.

De retour à la pension, nous rencontrons deux irlandais qui traversent le continent à moto du sud au nord. Ils reviennent des « Torres » après y avoir passé huit jours. Ils sont fatigués mais heureux et nous confortent dans l’idée de nous lancer dans le grand circuit de 120 kilomètres.

Nous faisons aussi la connaissance d’Alfred, un catalan amateur de montagne. Il voyage seul et souhaite aussi s’attaquer à la grande boucle. Nous marcherons donc ensemble.

Bien au chaud dans les gros duvets de la « Nancy Guesthouse » nous nous endormons en écoutant les bourrasques et la pluie taper sur les vitres de notre chambre.

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Puerto Montt – Puerto Natales – jour 3
février 202008

Jour deux cent septante-trois. Mer agitée. Le ciel est toujours gris et pluvieux. Dans quelques heures nous quitterons le Golf de Penas pour entrer dans le Canal Messier. Les vagues viennent maintenant taper la coque latéralement provoquant un joli roulis. A l’heure du petit-déjeuner, il est conseillé de ne pas regarder la mer. La ligne d’horizon joue à cache-cache, disparaissant à bâbord pour réapparaître à tribord, occasionnant de petits hauts-le-coeur.

Dans l’après-midi, le bateau quitte sa route pour rendre visite à l’un des bras du « Hielo Patagonico Sur » . Un glacier continental gigantesque, monstre de glace de trois cent cinquante kilomètres de long et de seize mille huit cent kilomètres carrés. Il s’agit de la troisième calotte glaciaire au monde après l’Antarctique et le Groenland, la réserve d’eau douce la plus importante d’Amérique du Sud.

« 1 de 5 »

Des dauphins viennent faire les fous devant la coque. Soudain, la mer change de teinte, passant d’un gris vert et sombre à un gris laiteux aux reflets turquoises. Cette coloration est due aux sédiments en suspension dans les eaux provenant des glaciers environnants. Le «lait du glacier». Le géant apparait au loin. Grosse masse bleuâtre. Ici et là, des icebergs flottent dans le fjord. Tous les passagers sont agglutinés à l’avant pour immortaliser le moment.

L’Evangelistas reprend sa route. Il est attendu à Puerto Eden. Ce petit bled de pêcheurs est perdu au milieu de l’immense Parc National « Bernardo O’Higgins » sur l’Isla Wellington. Deux cent cinquante personnes vivent ici isolées du monde dans ce qui était au départ un relais pour une ligne d’hydravions expérimentale de l’armée chilienne.

Le ferry est le seul lien entre le village et le reste du pays. C’est lui qui achemine les vivres et le courrier. C’est lui qui conduit les enfants au collège de Puerto Montt. Des dizaines de petits bateaux l’attendent impatiemment dans la crique. Au crépuscule, l’on distingue sur la côte les lueurs des petites habitations de bois peintes de toutes les couleurs.

Nous laissons Puerto Eden pour entrer dans la dernière nuit du voyage. L’équipage a organisé un loto et une disco. Alors que les passagers se trémoussent sur d’improbables rythmes sud-américains, nous préférons le calme du poste de pilotage plongé dans l’obscurité avec pour seule musique le « bip » du radar et le ronronnement des machines.

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Jour deux cent septante deux. Mer calme, ciel gris chargé de nuages et petite pluie froide. A bâbord, l’on distingue les crêtes de l’Île Magdalena. Petit-déjeuner copieux après une nuit de sommeil parfaite.

Le poste de pilotage est ouvert aux passagers. Nicolas reste un long moment devant la table à carte, fasciné par le parcours corrigé toutes les heures au crayon et compas. Nous profitons d’un temps plus sec pour aller lire sur le pont supérieur. Veste et bonnet sont de rigueur.

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Nous croisons une patrouille de la marine de guerre chilienne. Par moment, les rayons du soleil percent l’épaisse couche de nuage et viennent éclairer les forêts de cyprès qui couvrent les côtes inhabitées et morcelées de cette partie du monde.

De temps à autre, des phoques viennent jouer autour de nous, silhouettes noires et luisantes dans les eaux argentées.

En fin de journée, on nous informe que nous entrerons dans le Golf de Penas dans la nuit. Le capitaine s’attend à des creux de dix à quinze mètres. Distribution de pastille contre le mal de mer.
Vers une heure du matin, nous nous retrouvons avec Laurent à l’avant du bateau. La proue se lève, pour sortir de l’eau. Légère impression d’apesanteur. Et puis, dans un grand bruit sourd, l’ Evangelistas retombe écrasant les prochaines lames de sa lourde masse. On admire ce spectacle, trempés en se cramponnant au bastingage.

Dans les couchettes, le bruit est relativement impressionnant mais l’absence de hublot rend la partie plus facile. Encore une fois, nous dormirons comme des loirs.

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Puerto Montt – Puerto Natales – jour 1
février 182008

Jour deux cent septante et un. Assis sur le quai de Puerto Montt, on le voit arriver de loin. Le ciel s’est dégagé et l’on aperçoit vaguement la Cordillère des Andes derrière la coque rouge du Ferry « Evangelistas ». Notre bateau semble minuscule en comparaison avec le cargo « Grand Fortune » qui appareillait sous nos yeux il y a quelques minutes, mais son état semble excellent ce qui est loin d’être le cas du gros navire noir et rouillé battant pavillon libérien.

Nous embarquons avec cinq heures de retard sur l’horaire. A bord, la propreté est exemplaire ce qui nous change de notre dernière expérience de ce type sur la Mer Caspienne. Nous découvrons les cabines dites « C », vaste dortoir composé de onze lits superposés avec armoires de rangements (sécurisées) et d’un bloc sanitaire. L’espace est confiné, mais bien étudié et les matelas semblent confortables.

« 10 de 10 »

Nous retrouvons l’équipe de voyageurs avec qui nous avions sympathisé à terre. Clément et Matthieu deux romands de Morges et Lausanne et Patrick de Baden. Claire et Bertrand un couple d’alsaciens en vadrouille ainsi que Julien et Laurent deux autres français. Nous sommes vraiment surpris par le grand nombre de suisses parmi les passagers (nous rencontrerons une bonne quinzaine de compatriotes).

A l’heure du souper, nous quittons Puerto Montt. Les volcans Osorno et Hornopiren semblent sortir de leur brume pour nous saluer. Deux cônes enneigés dans la lumière du soir. Le soleil se couche sur la Baie de Reloncavà­.

Entre deux parties de chibre, Clément (qui lit les journaux locaux) 😉 nous explique les raisons du retard de l »Evangelistas ».

Voici donc l’histoire qui a dû plonger les passagers précédents dans une ambiance très particulière:
Alors qu’il quittait, dans la nuit du 15 février, Puerto Natales pour Puerto Montt (le trajet inverse au nôtre), une passagère anglaise de quarante et un ans passablement éméchée se jeta par-dessus bord après une dispute avec son ami. Par 51 degrés sud, les eaux du Pacifique ne pardonnent pas ce genre de baignade. L’équipage du ferry eu donc la lourde tâche de retrouver le corps, à l’aube et de le ramener à Puerto Natales. Ironie du sort, ce triste incident eu lieu dans le « Seno (Fjord) de Ultima Esperanza »…

Nous nous endormons avec pour berceuse le ronronnement des diesels alors que l'”Evangelistas » entre dans le Golfe de Corcovado.

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Un petit goût de Normandie

Un petit goût de Normandie

Ancud, Isla de Chiloe, Chili

février 172008

Jours deux cent soixante-sept à deux cent septante. Valparaiso, 33e parallèle sud. Castro, 43e parallèle sud. Dix-neuf heures de léthargie baveuse pour parcourir en bus, les milles trois cent kilomètres qui séparent les deux villes. Heureusement pour nous, les pullmans de la république sont d’un confort inespéré.

« Vous verrez, l’Ile de Chiloé est un endroit à part. » Nous avait dit un chilien. A Chacao, à la descente du bac, nous ne sommes pourtant pas dépaysés. Des côtes sauvages dominées par de petites collines parsemées de forêts, des vaches et moutons qui broutent dans un paysage très vert et un peu triste. Il y a un peu de Normandie et de Bretagne dans tout cela. A Castro, la capitale, la gare routière est bondée de touristes indigènes (en vacances d’été) qui affluent de tout le pays.
l’Isla Grande de Chiloé est la deuxième plus grande île du Chili après la Terre de Feu. Le littoral pacifique est sujet à de fréquentes pluies accompagnées de vents violents. A l’ouest, des dizaines de petites îles et presqu’îles plus protégées abritent la plupart des agglomérations. Les premiers colons arrivèrent ici en 1567 et s’imposèrent rapidement en montant les différentes tribus d’indiens mapuches les unes contre les autres. Très fidèles à leur Espagne d’origine, ils furent les derniers (en 1826) à rallier le Chili indépendant après de nombreuses batailles.

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Le coin est réputé pour ses innombrables églises en bois au style si particulier. Nous cherchons en vain à louer une voiture pour les visiter. Tous les véhicules sont pris d’assaut. La faute au « Festival Costumbrista » et à la « Feria de Biodiversidad » qui (nous l’apprendrons plus tard) se déroulent au nord de la ville.

Un peu déçus, nous décidons de remonter vers le nord de l’île à Ancud, où nous trouvons une pension rigolote. Cet ancien bastion militaire espagnol fut créé ici pour protéger la route du Cap Horn. En 1960, un tremblement de terre suivi d’un gigantesque tsunami détruisirent une grande partie de la côte orientale et la totalité de la ville y compris sa cathédrale.

Nous partons en taxi à Pinihuil pour aller dire bonjour à des colonies de manchots de Humboldt et autres pingouins de Magellan nichant sur une série d’îlots à quelques centaines de mètres de la plage. Sympathique balade en canot moteur au milieu des cormorans et autre loutres marines.

A Ancud, les nuits d’été sont très fraîches et souvent pluvieuses. En soirée, nous nous réfugions donc dans les petits bistrots enfumés du port où nous nous régalons de plats de poisson succulents et très bon marché. Les odeurs de friture, de cigarette et de saumon nous suivrons ainsi pendant plusieurs jours.

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Valparaiso !

Valparaiso !

Valparaiso, Chili

février 132008

Jours deux cent soixante-quatre à deux cent soixante-six. Une ville de pirates, de marins et de poètes. Les centaines de baraques bariolées accrochées aux collines forment un joli fatras de bois et de tôle. Des ruelles qui montent et descendent, des escaliers abruptes, des ascenseurs et funiculaires d’un autre temps, des grappes de fils électriques, des bagnoles sans pneus qui pourrissent dans les caniveaux, des chiens et des chats qui errent à droite et à gauche et de vieux trolleybus suisses qui grincent en secouant leurs remorques sur des grilles d’égouts mal fixées.

Valparaiso, c’est d’abord une large baie offrant depuis des siècles protection aux marins qui naviguent dans les eaux du Pacifique. Un port de commerce créé en 1544. Pillé et adoré par les pirates et autre aventuriers comme l’anglais Francis Drake. Une ville détruite à de maintes reprises par de violents tremblements de terre. Et puis à l’époque de la ruée vers l’or californienne, Valparaiso devient une étape importante pour les navires européens qui passent le Cap Horn ou le Détroit de Magellan. Ce fut aussi une capitale de la finance et la ville la plus moderne de tout un continent avant de tomber dans l’oubli en 1914.

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La faute au Canal de Panama. La faute au chemin de fer qui sillonne désormais les amériques du nord au sud. La faute aux nouveaux bateaux à vapeur qui s’arrêtent plus au nord, à proximité des mines de charbon. Les banques quittent la côte pour s’installer à Santiago. La classe moyenne dresse ces maisons de vacances à Vina del Mar et Valparaiso se meurt petit à petit.

Dans les années soixante, la ville est réveillée de tant à autre par l’arrivée de la septième flotte américaine qui vient y faire découiller ses GI’s. Début septante, le nouveau gouvernement d’Allende met un terme aux orgies et les ricains s’en vont faire la fête ailleurs, pour ne plus revenir.

Valparaiso, une ville décrépie et rafistolée, une ville sale et pas toujours sûre. Presque tous les résidents de notre pension se sont fait voler leur portefeuille, appareil photo et autre collier dans les rues sombres. Une ville que l’on aime (ou pas). Une ville qui a une âme, une histoire et du caractère. On déambule. La Place Sotomayor et son monument gardé par deux soldats à pompons. Le port avec les vaisseaux sinistres et gris de la marine chilienne amarrés à la jetée. Un incendie au loin dans les collines et la foule qui s’amasse sur les docks pour admirer la colonne de fumée. Les jardins flamboyants de « La Sebastiana », la maison tarabiscotée de Pablo Neruda et la villa superbement situé du caricaturiste Lukas.

De son vrai nom Renzo Pecchenino, ce dessinateur de presse d’origine italienne a toujours vécu à Valparaiso. Son trait est vif et précis, ses noirs et blancs sublimes. Ce gars-là tenait une véritable passion pour ce coin de pays. Un soucis presque maniaque des détails lorsqu’il croque un bâtiment, un voilier ou un autobus (il était architecte de formation). Ces dessins sont superbes et nous en apprennent plus sur la ville que n’importe quel guide de voyage. Nous resterons longtemps sur la terrasse de son mirador à admirer le mouvement des bateaux dans le port et à savourer ses caricatures et autres aquarelles.

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City of Sails

City of Sails

Auckland, Nouvelle Zélande

février 82008

Jours deux cent cinquante-neuf à deux cent soixante et un. Un avion en retard. Quelques bons de repas en guise de compensation. Des gnous qui courent tout heureux de bistrots en Mc Do. Plusieurs heures à tuer dans l’aéroport d’Auckland. Un dernier regard sur la Mer de Tasmanie avec ses îlots qui se détachent de l’horizon dans la lumière du couchant. La farandole des 747 sur le tarmac. Un pilote qui somnole dans une aire d’embarquement isolée. Des visages qui pleurent et des familles qui courent sur les escalators alors qu’une voie irréelle crie leur nom dans les haut-parleurs.

Faut-il comprendre que notre passage dans la grande ville du nord se résume à une attente aéroportuaire ? Bien évidemment non.

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Auckland est une ville toute en montée et en descente. Une cité où les buildings de verre et de métal du quartier des affaires cèdent vite la place aux amusantes petites maisons en bois de Ponsomby. C’est aussi la « ville des voiles » avec le « Viaduct Basin » qui accueillit deux éditions de la « Coupe de l’America ». Des yachts de luxe, la base permanente du « Team New Zealand » et les anciens locaux du « Team Alinghi ». C’est Queen Street avec ses boutiques de luxe et ses restaurants asiatiques. Karangahape Road, notre rue pour deux nuits, notre pension au milieu des sex-shops et des travestis.

Auckland c’est aussi le temps d’une dernière sieste en territoire kiwi sur les hauteurs du Myers Park. Se dire que nous quittons un pays merveilleux, riche et (c’est si rare) tout en finesse. On admire un dernier coup les reflets du soleil sur la « Sky Tower » et l’on coure pour mieux attendre dans les couloir de l’aérogare.

Dans la nuit, un « Hola ! » chaud et latin nous accueille alors que nous embarquons enfin dans l’Airbus A340 de la LAN Chili. Treize heures de vol. Une immensité d’eau et peut-être si la chance est avec nous un coup d’oeil sur l’Antarctique que nous survolerons presque…

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Joyeux anniversaire

Joyeux anniversaire

Tauranga, Nouvelle-Zélande

février 52008

Jours deux cent cinquante-cinq à deux cent cinquante-huit. Il suffit d’un festival de musique et d’un (bon) vieux groupe sur le retour (UB40) pour changer nos plans. A Rotorua, ville réputée pour ces geysers et autres sources thermales, tous les hébergements sont complets depuis des semaines pour cause de reggae mou. Nous continuons donc notre chemin vers le nord et nous arrêtons à Mt Maunganui sur la côte pacifique. Plages interminables, grosses vagues et bon vent, un vrai paradis pour les surfers. Nous y sommes accueillis par Nick, le frère de Jo. Nous passons nos journées à la plage à sauter dans les rouleaux et nos soirées sur la terrasse du 279 Ocean Beach Road à discuter avec notre hôte et ses colocataires. Devant nous, l’océan pacifique vient s’écraser sur le sable dans une belle lumière dorée.

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Nous fêtons l’anniversaire de Valérie dans un restaurant italien à nappe blanche. Lumière tamisée, petit vin, fruits de mer, poisson et entorse au budget, mais l’on n’a pas tous les jours vingt ans.

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Quelqu’un nous attendait quelque part

Quelqu’un nous attendait quelque part

Wellington, Nouvelle-Zélande

janvier 272008

Jours deux cent quarante-sept à deux cent quarante-neuf. Jo nous attend sur le quai, le sourire aux lèvres alors que nous descendons du ferry « Arahura ». Cela fait un bien fou de retrouver une tête connue après si longtemps. Nous voici sur l’île du nord à Wellington, la capitale du pays. En guise d’apéritif, Jo nous a concocté une expérience amusante et ethnologiquement intéressante. Nous prenons la route de l’ovale de « Basin Reserve » pour assister à un match de cricket opposant les Wellington Firebirds aux Canterbury Wizards de Christchurch. Gazon impeccable, joueurs impassibles, public décontracté et…règles incompréhensibles. La capitale remporte ce match du State Twenty20 par 114 à 75 sous les acclamations de la foule et les envolées musicales du DJ. Le rythme du match nous semble bien lent, mais il s’agit en fait d’une partie rapide, car certaines compétitions peuvent durer pendant cinq jours.

Jo nous conduit ensuite chez elle, dans le quartier de Kelburn, au sommet d’une des nombreuses collines de la ville. Dans un joli bâtiment en bois, un chat ronronne sur le parquet avec « Couleur 3″ en fond musical. Nous sommes comme à la maison, un vrai régal !

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Nous avions quitté l’île du sud depuis le port de Picton. Débarcadère luxueux perdu au fond d’une baie profonde. Pendant deux heures nous longeons les côtes d’îles et de presqu’îles peu habitées. Quelques villas ici et là en bord de mer, des fermes de saumons, des anciens ports baleiniers. Puis le bateau entre dans le Détroit de Cook. Nos pas sur le pont deviennent moins sûrs. Cela balance un peu plus, le vent est plus fort et la mer bien creusée.

Le lendemain, nous nous promenons dans les rues de la ville pour nous arrêter au Te Papa, LE musée du pays. Encore un endroit où l’on ne voit pas le temps passer. Les expositions permanentes sont d’une qualité réjouissante. Certains sujets comme le Traité de Waitangi sont présentées de manière ludique avec des jeux de rôles et de multiples bornes interactives. Ce traité signe en 1840 pose par écrit les bases d’un partenariat entre la couronne britannique et les maoris. Ce texte est un modèle de progressisme dans son approche des relations entre colons et indigènes puisqu’il reconnait notamment l’égalité des droits entre les deux communautés. Sans nous en rendre compte, nous passerons l’après-midi entière dans ce musée de verre avant d’être gentiment reconduit vers la sortie à l’heure de la fermeture…

Le dimanche, Jo nous emmène sur la côte est pour une petite balade dans le district du South Wairarapa. Pique-nique sur une plage de sable noir. L’eau est fraîche et nous renoncerons à toute baignade. A Martinborough, ville réputée pour ces pinots noirs, nous achetons quelques bouteilles qui accompagneront le gratin dauphinois du soir. Nous passerons une superbe dernière soirée à Kelburn en compagnie de Jo, de son ami Piripi et de Nathalie sa colocataire. Merci à tous pour votre accueil !

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Aoraki

Aoraki

Aoraki - Mt-Cook - Nouvelle-Zélande

janvier 242008

Jours deux cent quarante-cinq et deux cent quarante-six. On ne se lasse pas de passer de la mer à la montagne et des sommets à l’océan. On quitte Oamaru pour rejoindre le Parc national du Mt-Cook. L’on traverse des campagnes aux herbes jaunes, rythmées par quelques carrés verts tendres arrosés par de géantes installations. Nous nous arrêtons amusés par la pose d’une maison préfabriquée déchargée toute prête d’un camion, rôti au four et (faux) feu de bois dans la cheminée.

Nous arrivons ensuite dans une régions parsemées de lacs et rivières aux eaux mystérieusement turquoises et laiteuses. Des complexes hydroélectriques ponctuent le paysage. La Nouvelle-Zélande est un pays qui a la chance d’être autonome en matière d’énergie sans utiliser la puissance nucléaire.

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Nous revoici dans les Alpes. Sapins verts sombres, vallées grises, sommets enneigés. Petite balade de quatre heures pour aller voir de plus près le fameux Aoraki (Mt-Cook), la plus haute montagne du pays (3754 m). Ici le « wanderweg » a tout d’une autoroute. Ponts suspendus, sentiers larges et gravillonnés, pontons de bois sur les zones marécageuses. Difficile de sortir du droit chemin pour salir ses godillots. La promenade se termine au bord d’un lac balayé par les vents. De gros blocs de glace flottent ici et là dans les eaux argentées. On contemple le pic, gros triangle blanc encerclé par des glaciers dégringolant. De retour au camp, nous aménageons pour une dernière nuit notre « Auto du Jacques ». Le lendemain, nous profitons du beau temps pour faire une dernière vadrouille en montagne avant de continuer vers le nord.

Au bout du Lac Pukaki, un gosse souffle dans sa cornemuse en attendant le bus de coréens qui lui assureront l’argent de poche de la semaine. Dans les embouteillages autour de Christchurch nous sommes un peu triste comme un dimanche soir d’après-ski. Nous rendons les clefs de la voiture et nous retrouvons sur deux pattes et les sacs sur le dos pour la suite du périple.

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On dirait le Sud

On dirait le Sud

Papatowai - Nouvelle-Zélande

janvier 222008

Jours deux cent quarante-deux à deux cent quarante-quatre. Une légère brume cède la place à de petits rayons de soleil. Un pin isolé, un peu décharné s’accroche à un frêle banc de sable. A l’horizon, on distingue les énormes rouleaux qui s’écrasent sur la plage de Surat Bay sous un ciel blanchi par l’écume. De gros taureaux dressent leur silhouette en ombres chinoises sur les collines alentours comme pour imiter leurs cousins publicitaires des monticules espagnols.

Sur la grève, ils sont à peine visibles à force de se rouler dans le sable. Parfois, les lions de mer sortent de leur sieste pour se dresser fiers et majestueux sur leurs nageoires. Le museau en avant et la moustache frétillante, ils s’avancent vers nous à une vitesse ahurissante. Nous reculons peu rassurés par ces masses énormes. Puis ils foncent dans l’eau, pour en ressortir noirs et luisants. Le plus gros de la bande (un mâle avec une tronche de charpentier à la retraite) se met à hurler sur deux femelles qui font les folles.

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Nous les observons pendant plus d’une heure. Jamais, nous n’aurions imaginé approcher de si près de tels animaux en liberté. C’est ce qui fait toute la magie de Parc National des Catlins à l’extrémité méridionale de l’île du sud. Le soir d’avant, nous avions eu la chance d’apercevoir les si rares dauphins de Hector (dauphins à front blanc) jouer dans les vagues de Purpoise Bay. A quelques encablures de là , marchant sur les fossiles de la forêt pétrifiée de Curio Bay, un manchot à oeil jaune regagnait ses fourrés à l’allure d’un escargot. Puis nous surprenions une otarie à fourrure énervée qui sortait de l’eau à cinq mètres de nous pour traverser le camping en hurlant. Les Catlins se sont également des paysages côtiers à couper le souffle. Comme la baie de Tautuku, gigantesque croissant de sable ou viennent s’écraser de belles vagues, puissantes et régulières ou le phare de Nugget’s Point perché sur un éperon rocheux perdu dans la brume.

A Kaka Point, nous observons amusé deux sauveteurs qui s’entraînent avec style. Courir sur le sable en tirant le Zodiac, l’allumer, passer la barre de vagues (dans un saut impressionnant), toucher une bouée ancrée au large pour revenir à toute vitesse en pivotant l’embarcation face à la mer, relever le moteur au dernier moment avant de s’immobiliser devant le cabanon (ouf). Magistrale chorégraphie de deux hommes en rouges qui finiront par planter l’hélice du hors-bord dans un joli bruit sec et cassant avant de cesser leurs sportives activités.

Le lendemain, nous rejoignons Dunedin sous un ciel très pluvieux. Nous continuons plus au nord jusqu’à Oamaru où le soleil pointe enfin son nez. Ici les pingouins sont les stars locales. Tous les soirs, une colonie de manchots pygmées (pingouins bleus) sort de l’eau pour venir nourrir ses petits restés cachés dans les rochers. Un amphithéâtre a été installé pour permettre aux touristes d’assister à la scène avec tout le confort nécessaire.

Prix du spectacle : CHF 20.- par personne. Ne manque plus que Jean-Michel Jarre pour assurer le son et lumière.

On rentre au camp dans la froide lumière du soir. Les rues d’Oamaru ont des petits airs d’Ecosse, bâtiments de brique peintes, pubs et docks à l’abandon. Dans la cuisine du camping, deux retraites mangent sans un mot en regardant un film d’horreur sanguinolent où des monstres affreux- affreux sont découpés à la tronçonneuse. Dans la kitchenette, l’éclairage au néon, le formica brun-vert et le tintement du micro-onde en rajoutent à l’ambiance.

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Kayak et kea (deux mots qui commencent par K)

Kayak et kea (deux mots qui commencent par K)

Milford Sound - Nouvelle-Zélande

janvier 192008

Jours deux cent trente-neuf à deux cent quarante et un. Le poil luisant et la nageoire alerte, il nous nargue, plongeant et réapparaissant aussitôt quelques mètres sur notre gauche. A l’ombre des rochers, ils sont deux à nous observer en prenant la même pose que l’otarie Playmobil de notre enfance. Moments uniques en ce début de matinée avec pour seuls bruits le glissement du kayak et les pitreries des phoques.

Le plan d’eau est très calme et le soleil commence à réchauffer l’atmosphère. Nous approchons de l’emblématique « Mitre Peak ». Cette montagne triangulaire qui doit son nom à sa forme de chapeau d’évêque est la plus célèbre de Nouvelle-Zélande. Elle vient s’étaler dans les eaux du « Milford Sound ». Nous naviguons en fait dans un fiord, (ou un « loch » pour les écossais) une vallée glacière remplie d’eau de quinze kilomètres de long qui se jette dans la Mer de Tasmanie.

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A midi, nous déposons nos déguisements de bonshommes LEGO pour profiter de nos mouvements lors de la pause pique-nique. C’est également l’heure à laquelle les tour-opérateurs de Queenstown ont le droit de survoler le site avec leur cargaison de touristes. Le petit paradis se transforme alors en Cointrin à l’heure de pointe (Queenstown est l’aéroport le plus important après celui d’Auckland en terme de trafic). Avions et hélicos se succèdent à un rythme de fou.

Le kayak de mer est plus fin et plus étiré que son cousin des rivières. Notre engin biplace se dirige avec un gouvernail relié aux pieds du barreur par une tringlerie très légère. Il se déplace relativement rapidement lorsque la mer est calme. Notre guide nous avait prévenu.

Dès treize heures, un fort vent de mer s’engouffre dans le fiord, créant ainsi une belle houle. Difficile et fatiguant pour des néophytes comme nous de naviguer dans ces conditions. Nous groupons alors nos quatre embarcations et attachons une voile aux pagaies bâbord et tribord. Les personnes à l’avant tiennent fermement la toile au moyen de cordes. Nous rentrons ainsi au port sous spinnaker avec une impression de vitesse grisante (merci le vent arrière) et en surfant sur les vagues. La coque est souvent sous l’eau et nous arrivons trempés, mais le sourire aux lèvres !

Nous quittons la côte en début d’après-midi pour rejoindre la vallée supérieure et notre lieu de campement repéré la veille le long de la « State Highway 94″.

Le vendredi dix-huit, nous avions quitté Te Anau au bord du lac du même nom pour rejoindre le Fiordland. Lacs, rivières, vallées majestueuses, forêts, glaciers, pics à plus de trois mille mètres, fougères géantes et l’océan comme point d’orgue. Un peu comme si la mer se cachait derrière le col de la Furka.

A Milford, le soir avant notre ballade en kayak, nous serons réveillés par un kea, sorte de perroquet des montagnes au plumage verdâtre un peu fripé. L’oiseau, très curieux de nature, est venu nous piquer notre sac poubelle dans l’auvent de la voiture et s’est amusé à en éparpiller le contenu durant notre sommeil, martelant avec son bec, la boîte de conserve sauce tomate du souper précédant.

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Transalpine australe

Transalpine australe

Queenstown - Nouvelle-Zélande

janvier 162008

Jour deux cent trente-huit. « Knight Point » surplombe une belle plage déchirée par de gros rochers. C’est ici que nous apercevons nos premiers phoques. Minuscules points gris sur le sable. Plus au sud, nous arrivons dans la région de Haast. Julius von Haast, le géologue allemand qui explora ce coin de pays en 1859 donna son nom à la rivière, au col et à l’unique village de la vallée.

On grimpe jusqu’au col par une belle route au bord de l’eau. Ruban liquide bleu turquoise entouré de sommets enneigés. Des cascades dégringolent de tous les côtés. Passé le défilé, nous longeons le Lac Wanaka et entrons ainsi dans la région de l’Otago central. Quelques virages plus loin, nous plongeons sur le Lac Hawea. On s’arrête émerveillés. Quelques pêcheurs à la ligne font des ronds dans une eau d’un bleu éblouissant. Pas un bruit, pas une habitation sur les rives, pas un bateau à l’horizon. S’il n’avait pas été transformé en ressource hydroélectrique dans les années cinquante, voilà un endroit qui aurait fait plaisir à bons nombres de promoteurs et autres bétonneurs.

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La route redescend et le paysage devient plus sec, grands aplats olives et bruns avec des moutons par-ci par là . A Wanaka, petite ville en bout de lac, l’agitation est plus marquée. C’est un petit centre touristique très apprécié des néo-zélandais durant l´été et une station de ski prisée en hiver (entourée d’une centaine de glaciers).

Plus bas, nous traversons nos premiers vignobles et nous arrêtons à proximité du Kawarau Bridge. C’est ici que fut inventé le bungee jumping (ou saut à l’élastique). Un véritable centre de cabriole a été aménagé aux abords du pont. Restaurants, magasins, régie de montage TV, etc. Toutes les cinq minutes, un novice s’élance de la plateforme en hurlant pendant ses quelques secondes de chutes avant de parfois se prendre une claque dans les eaux froides du torrent, quarante-trois mètres en contrebas. Le tout est filmé par des dizaines de caméras et instantanément monté et gravé sur DVD, prêt à la vente. Une véritable usine à adrénaline ! La facture est salée, 160.- CHF le saut et 45.- CHF le DVD.

Nous arrivons avant la pluie à Queenstown, LA capitale mondiale du tourisme « d’aventure ». Ici tout est réuni pour faire frissonner le touriste en le délestant de nombreux dollars. Ski, héli-ski, rafting, speedboat, canyoning, voile sur un bateau de l’America’s Cup, chute libre, parapente, vélo de montagne, kayak, motocross, quad et plein d’autres sports fatigants qui finissent en « …ing ». Mais il faut avouer que la ville est idéalement placée au bord d’un lac superbe et face à des montagnes belles à en baver. C’est dans ce petit coin de paradis que furent tournées nombre de scènes de la trilogie du « Seigneur des anneaux ». A la tombée de la nuit, la chaîne de montagnes des Remarkables vire au rouge sombre et transforme les environs du Lac Wakatipu dans un décor magique et angoissant.

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Des glaces et des mouches

Des glaces et des mouches

Lake Paringa - Nouvelle-Zélande

janvier 152008

Jour deux cent trente-sept. Petit soleil sur une mer agitée et froide. Les bourrasques sont toujours de la partie. La nuit fut fraîche, mais le sommeil profond. Nous quittons Hokitika par le sud. La route s’enfonce dans des forêts épaisses. Nous sommes fréquemment stoppés par des ponts à une seule voie qui traversent des rivières et de larges vallées. Celle-ci nous sont presque familières. Un peu du Rhône d’avant Sierre et du Rhin autour de Thusis. Nous sommes dans les Alpes du sud après tout.

Un explorateur allemand baptisa le glacier et le village en contrebas du nom de l’empereur austro-hongrois Franz Josef. A dix kilomètres de la mer, nous découvrons ainsi une montagne de glace qui avance à la vitesse d’un mètre par jour. Les sommets qui l’entourent culminent à plus de trois mille mètres d’altitude. Des nuages jouent à cache-cache avec les névés et autres séracs.

Vingt bornes plus loin, nous approchons du Fox Glacier. Même spectacle de crevasses et de glaces salies par les roches. Ici et là , des reflets bleutés viennent lécher les moraines.

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On se remet au volant et l’on se surprend à discuter ski, poudreuse et montagne. A la sortie d’un virage, nous sommes pris dans un nuage d’écume. Les vagues se cassent à quelques encablures de la route avec une violence inouïe, aidées en cela par un vent puissant.

Nous nous arrêtons pour la nuit dans une aire de repos gérée par le DOC (Department Of Conservation). Petit prix et confort sommaire mais quelle vue ! Devant nous s’étend le Lac Paringa, calme et tranquille. Des fougères géantes gardent « l’auto du Jacques » à l’ombre. Cette fois-ci notre campement à de l’allure. Nous prenons l’apéro avec un couple de néo-zélandais qui voyage avec un ancien autobus. On est là peinard à discuter en sirotant un pinot noir du pays lorsque nous faisons la connaissance de la « mouche des sables ».

La phlebotominae est une petite saloperie noire et volante qui voyage en bande et s’amuse à nous piquer un peu partout. L’antimoustique australien (best in the world) s’avère aussi inefficace qu’un antivirus sur Windows XP. On se fait donc bouffer. Nous nous replions dans le coffre de la voiture, protégés par notre indispensable moustiquaire. Nous contemplons alors narquois ces centaines de petites bestioles qui nous tournent autour avant de crever les pattes en l’air, génocidées par l’imprégnation novarticienne de notre cellule de survie. (Pas d’utilisation prolongée sans avis médical).

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Catalogue Vedia

Catalogue Vedia

Hokitika - Nouvelle-Zélande

janvier 142008

Jour deux cent trente-six. Un vieux monsieur trop poli nous explique le fonctionnement de notre « voiture de camping ». Un concept digne du catalogue Vedia. Un break Nissan certainement dessiné avec les pieds. Un auvent qui s’attache à la porte du coffre et quatre sardines pour tenir tout cela. Une glacière, une bassine, deux matelas, une valise noire en plastique qui cache un réchaud astucieux, deux chaises, une table pliante et et et une douche solaire. Le rêve.

Départ ! Petit crochet par le port de Lyttelton, point de départ de nombreuses expéditions dont celle de Scott et Shackleton. La région abrite les centres administratifs et logistiques des programmes antarctiques américains, italiens et néo-zélandais.

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Nous mettons ensuite le cap vers le nord. Campagnes aux herbes jaunes, moutons entre mer et montagne, puis nous virons à l’ouest pour une baignade dans le centre thermal d’Hanmer Springs. Belle route qui serpente sur les contreforts des Alpes du Sud. La pluie nous accueille sur le versant ouest du Lewis Pass (907m). Villages fantômes, anciennes mines d’or. Nous traversons la ville de Greymouth en bord de mer balayées par des vents tout droits venus du Pôle sud. La mer est déchaînée. On se cherche un endroit pour la nuit.

A Hokitika nous nous parquons en bout de quai sur une place aménagée. Quoi de mieux que la pluie, le vent et le froid pour inaugurer notre nouveau nid d’amour. Quelle que soit l’orientation de la voiture, le auvent est systématiquement arraché par les bourrasques. Tout le matériel est trempé. Pas moyen de cuisiner avec l’ingénieux réchaud qui refuse de maintenir sa flamme. On pleure, on rigole, on picole, on se réchauffe en bouffant des pâtes crues et l’on s’en veut d’avoir choisi cette bagnole que nous surnommons tendrement « l’auto du Jacques » sous l’effet de l’alcool.

Froide nuit, grosse pluie, énormes vagues. On ne regrettera pas d’avoir chouravé les chaudes couvertures en laine polaire dans l’avion !

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Punk’s not dead

Punk’s not dead

Christchurch - Nouvelle-Zélande

janvier 132008

Jours deux cent trente-trois à deux cent trente-cinq. Un saut de puce. Même pas le temps de finir notre plateau repas de midinette. Alors que nous prenions un plaisir maniaque à ranger nos tupperwares aéronautiques les uns dans les autres, le Boeing s’approche déjà des côtes.

La Mer de Tasmanie cède la place à des montagnes enneigées. Même de là -haut elles impressionnent, noires et grises, tachées de blanc, tendues et cassantes. Suivent un enchevêtrement de lacs turquoises et de sombres forêts. Nous survolons des collines jaunies, des rivières en zigzag, des ovales de courses et des moutons, beaucoup de moutons. Et voici déjà l’Océan Pacifique. Quatre minutes en tout et pour tout d’une mer à l’autre. Crissements de pneus. Atterrissage à Christchurch, Nouvelle-Zélande, île du sud. Quatorze heures vingt-cinq heures locale. Quatre heures du matin à Lausanne. Petit soleil, dix-sept degrés sur le tarmac.

On traverse une ville bien rangée aux parcs très britanniques. Nous nous dégotons une sympathique pension avant de faire quelques courses et au lit.

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Le lendemain, attablés à un café, nous regardons passer les vieux trams retapés pour les touristes. Nicolas feuillette le journal du weekend épais comme une bible tandis que Valérie dévore les dernières pages d’un roman trouvé à Darwin.

La famille chez qui nous devions travailler à Dunedin ne nous a toujours pas répondu. On décide donc de changer de plan. Après plusieurs heures de recherches, nous louons une « voiture de camping » pour dix jours. L’offre la moins chère du marché. Nous sillonnerons donc l’île du sud avec un joli petit break blanc. Un air de déjà vu ?

Nous partons à la découverte de la ville. L’église du Christ est facile à trouver. L’immense cathédrale anglicane trône au centre de la petite capitale du Canterbury néo-zélandais. Architecture gothique entourée de maisons de bois peintes avec goût. Au détour d’une rue, nous tombons sur le « Swiss Café ». Le patron est un suisse-allemand rigolo qui sert des assiettes de véritables Gruyère et Emmental. La fondue est au menu. Nous craquons pour un encas qui nous ramène tout droit dans les pré-alpes. Un vrai régal ! On se promet de revenir le soir pour le coup du milieu.

Sur Cathedral Square, devant les vitraux de la maison de Dieu, un punk en kilt vient de parquer sa camionnette frigorifique. Il ouvre les portes arrières. Allume son ampli, lance une bande enregistrée avec guitare et voix et se met à taper comme un fou sur sa batterie. Superbe vacarme. Les badauds s’arrêtent intrigués. L’homme à la crête est en forme. Un policier lui demandera gentiment de ne pas réveiller les anges … et d’aller tambouriner ailleurs.

Le soleil se couche sur les croix et les buildings. Complètement déchaînés, nous avons rendez-vous avec notre fondue. Malheureusement le petit restaurant de New Regent Street s’avérera fermé en soirée. Déçus, on se venge sur un Chicken Tikka Masala dans le bistrot indien d’à côté ouvert lui en continu…

Le jour du Seigneur, en parfaits mécréants, nous en profitons pour visiter le musée d’art de la ville ainsi que le centre culturel installé dans un magnifique ancien collège (gothique également). Jolie sieste dans le Botanic Garden avec comme fond sonore un concert de soul/jazz efficace et gratuit. Non loin de là , les bateliers filent sur les eaux tranquilles de l’Avon avant de rejoindre leur joli ponton de bois sur Cambridge Terrace.

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Début de vacances
juin 82007

Jour seize. Petite crique et eau turquoise. Oliviers et lauriers pour les odeurs. Poisson frais et rouge local au menu.
Vous l’aurez compris, on se fait plaisir pour nos premiers jours en Grèce.

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