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Buenos Aires – La bucolique

Buenos Aires – La bucolique

Tigre - Argentine

Jour trois cent deux. Le canot-moteur sillonne les canaux du delta comme un autobus en pleine ville, s’arrêtant à chaque pontons pour décharger son lot de passagers et en embarquer d’autres. Les saules pleureurs trempent leurs lourdes et vertes branches dans les eaux boueuses du Rio Paranà.

Les gazons sur les rives sont impeccables, les propriétés imposantes et élégantes, bien que parfois un peu décrépies par les intempéries et les débordements du fleuve.

Nous ralentissons à l’approche de l’impressionnante bâtisse gothique du club d’aviron italien. Depuis plus d’un siècle, la bourgeoisie de la capitale vient à Tigre pour y passer ses fins de semaine au vert et à l’abri de l’agitation de la ville.

Ballade dans le « Puerto de frutos » réputé pour son marché dominical. En semaine, l’ambiance y est plutôt calme. Assis sur les quais, nous grignotons une « hamburguesa de chorizo » en lorgnant les bateaux qui déchargent leur cargaison de bois.
Dans les échoppes du petit port, tous les commerçant se sont passés le mot pour vendre du mobilier de style oriental. La mode, toujours la mode. Imitation de meubles thaïs et laos. Bouddhas géants de décoration. Et tout cela « Made in China » bien évidemment.

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Veille du Vendredi saint à la gare routière de Retiro. Agitation. Foule. Retards. Un bus arrive toutes les minutes. Le notre se fait attendre. L’occasion d’observer les argentins au départ d’un week-end prolongé. Thermos d’eau chaude sous le bras, ils suçotent tous leur bombilla (sorte de paille métallique) en tenant fermement la calebasse remplie à ras bord de yerba maté. L’infusion de maté (ou thé des Jésuites) est un des éléments marquants de la culture argentine. On boit le maté partout, tout le temps et à plusieurs. Sur les écrans de la salle d’attente, le présentateur du journal télévisé se prépare son infusion entre deux nouvelles.

Nous apprenons ainsi que les agriculteurs du pays commencent à bloquer les accès aux grandes villes pour faire entendre leur mécontentement au gouvernement. En pleines fêtes de Pâques, la circulation risque donc d’être très difficile.

Minuit, notre mastodonte jaune quitte enfin le terminal de Retiro pour le nord du pays et la province de Missiones. Au revoir Buenos Aires !

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