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Puerto Montt – Puerto Natales – jour 1

Puerto Montt – Puerto Natales – jour 1

Puerto Montt - Chili

Jour deux cent septante et un. Assis sur le quai de Puerto Montt, on le voit arriver de loin. Le ciel s’est dégagé et l’on aperçoit vaguement la Cordillère des Andes derrière la coque rouge du Ferry « Evangelistas ». Notre bateau semble minuscule en comparaison avec le cargo « Grand Fortune » qui appareillait sous nos yeux il y a quelques minutes, mais son état semble excellent ce qui est loin d’être le cas du gros navire noir et rouillé battant pavillon libérien.

Nous embarquons avec cinq heures de retard sur l’horaire. A bord, la propreté est exemplaire ce qui nous change de notre dernière expérience de ce type sur la Mer Caspienne. Nous découvrons les cabines dites « C », vaste dortoir composé de onze lits superposés avec armoires de rangements (sécurisées) et d’un bloc sanitaire. L’espace est confiné, mais bien étudié et les matelas semblent confortables.

« 1 de 10 »

Nous retrouvons l’équipe de voyageurs avec qui nous avions sympathisé à terre. Clément et Matthieu deux romands de Morges et Lausanne et Patrick de Baden. Claire et Bertrand un couple d’alsaciens en vadrouille ainsi que Julien et Laurent deux autres français. Nous sommes vraiment surpris par le grand nombre de suisses parmi les passagers (nous rencontrerons une bonne quinzaine de compatriotes).

A l’heure du souper, nous quittons Puerto Montt. Les volcans Osorno et Hornopiren semblent sortir de leur brume pour nous saluer. Deux cônes enneigés dans la lumière du soir. Le soleil se couche sur la Baie de Reloncavà­.

Entre deux parties de chibre, Clément (qui lit les journaux locaux) 😉 nous explique les raisons du retard de l »Evangelistas ».

Voici donc l’histoire qui a dû plonger les passagers précédents dans une ambiance très particulière:
Alors qu’il quittait, dans la nuit du 15 février, Puerto Natales pour Puerto Montt (le trajet inverse au nôtre), une passagère anglaise de quarante et un ans passablement éméchée se jeta par-dessus bord après une dispute avec son ami. Par 51 degrés sud, les eaux du Pacifique ne pardonnent pas ce genre de baignade. L’équipage du ferry eu donc la lourde tâche de retrouver le corps, à l’aube et de le ramener à Puerto Natales. Ironie du sort, ce triste incident eu lieu dans le « Seno (Fjord) de Ultima Esperanza »…

Nous nous endormons avec pour berceuse le ronronnement des diesels alors que l'”Evangelistas » entre dans le Golfe de Corcovado.

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