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Punk’s not dead

Punk’s not dead

Christchurch - Nouvelle-Zélande

Jours deux cent trente-trois à deux cent trente-cinq. Un saut de puce. Même pas le temps de finir notre plateau repas de midinette. Alors que nous prenions un plaisir maniaque à ranger nos tupperwares aéronautiques les uns dans les autres, le Boeing s’approche déjà des côtes.

La Mer de Tasmanie cède la place à des montagnes enneigées. Même de là -haut elles impressionnent, noires et grises, tachées de blanc, tendues et cassantes. Suivent un enchevêtrement de lacs turquoises et de sombres forêts. Nous survolons des collines jaunies, des rivières en zigzag, des ovales de courses et des moutons, beaucoup de moutons. Et voici déjà l’Océan Pacifique. Quatre minutes en tout et pour tout d’une mer à l’autre. Crissements de pneus. Atterrissage à Christchurch, Nouvelle-Zélande, île du sud. Quatorze heures vingt-cinq heures locale. Quatre heures du matin à Lausanne. Petit soleil, dix-sept degrés sur le tarmac.

On traverse une ville bien rangée aux parcs très britanniques. Nous nous dégotons une sympathique pension avant de faire quelques courses et au lit.

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Le lendemain, attablés à un café, nous regardons passer les vieux trams retapés pour les touristes. Nicolas feuillette le journal du weekend épais comme une bible tandis que Valérie dévore les dernières pages d’un roman trouvé à Darwin.

La famille chez qui nous devions travailler à Dunedin ne nous a toujours pas répondu. On décide donc de changer de plan. Après plusieurs heures de recherches, nous louons une « voiture de camping » pour dix jours. L’offre la moins chère du marché. Nous sillonnerons donc l’île du sud avec un joli petit break blanc. Un air de déjà vu ?

Nous partons à la découverte de la ville. L’église du Christ est facile à trouver. L’immense cathédrale anglicane trône au centre de la petite capitale du Canterbury néo-zélandais. Architecture gothique entourée de maisons de bois peintes avec goût. Au détour d’une rue, nous tombons sur le « Swiss Café ». Le patron est un suisse-allemand rigolo qui sert des assiettes de véritables Gruyère et Emmental. La fondue est au menu. Nous craquons pour un encas qui nous ramène tout droit dans les pré-alpes. Un vrai régal ! On se promet de revenir le soir pour le coup du milieu.

Sur Cathedral Square, devant les vitraux de la maison de Dieu, un punk en kilt vient de parquer sa camionnette frigorifique. Il ouvre les portes arrières. Allume son ampli, lance une bande enregistrée avec guitare et voix et se met à taper comme un fou sur sa batterie. Superbe vacarme. Les badauds s’arrêtent intrigués. L’homme à la crête est en forme. Un policier lui demandera gentiment de ne pas réveiller les anges … et d’aller tambouriner ailleurs.

Le soleil se couche sur les croix et les buildings. Complètement déchaînés, nous avons rendez-vous avec notre fondue. Malheureusement le petit restaurant de New Regent Street s’avérera fermé en soirée. Déçus, on se venge sur un Chicken Tikka Masala dans le bistrot indien d’à côté ouvert lui en continu…

Le jour du Seigneur, en parfaits mécréants, nous en profitons pour visiter le musée d’art de la ville ainsi que le centre culturel installé dans un magnifique ancien collège (gothique également). Jolie sieste dans le Botanic Garden avec comme fond sonore un concert de soul/jazz efficace et gratuit. Non loin de là , les bateliers filent sur les eaux tranquilles de l’Avon avant de rejoindre leur joli ponton de bois sur Cambridge Terrace.

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