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Un petit goût de Normandie

Un petit goût de Normandie

Ancud, Isla de Chiloe, Chili

Jours deux cent soixante-sept à deux cent septante. Valparaiso, 33e parallèle sud. Castro, 43e parallèle sud. Dix-neuf heures de léthargie baveuse pour parcourir en bus, les milles trois cent kilomètres qui séparent les deux villes. Heureusement pour nous, les pullmans de la république sont d’un confort inespéré.

« Vous verrez, l’Ile de Chiloé est un endroit à part. » Nous avait dit un chilien. A Chacao, à la descente du bac, nous ne sommes pourtant pas dépaysés. Des côtes sauvages dominées par de petites collines parsemées de forêts, des vaches et moutons qui broutent dans un paysage très vert et un peu triste. Il y a un peu de Normandie et de Bretagne dans tout cela. A Castro, la capitale, la gare routière est bondée de touristes indigènes (en vacances d’été) qui affluent de tout le pays.
l’Isla Grande de Chiloé est la deuxième plus grande île du Chili après la Terre de Feu. Le littoral pacifique est sujet à de fréquentes pluies accompagnées de vents violents. A l’ouest, des dizaines de petites îles et presqu’îles plus protégées abritent la plupart des agglomérations. Les premiers colons arrivèrent ici en 1567 et s’imposèrent rapidement en montant les différentes tribus d’indiens mapuches les unes contre les autres. Très fidèles à leur Espagne d’origine, ils furent les derniers (en 1826) à rallier le Chili indépendant après de nombreuses batailles.

« 1 de 30 »

Le coin est réputé pour ses innombrables églises en bois au style si particulier. Nous cherchons en vain à louer une voiture pour les visiter. Tous les véhicules sont pris d’assaut. La faute au « Festival Costumbrista » et à la « Feria de Biodiversidad » qui (nous l’apprendrons plus tard) se déroulent au nord de la ville.

Un peu déçus, nous décidons de remonter vers le nord de l’île à Ancud, où nous trouvons une pension rigolote. Cet ancien bastion militaire espagnol fut créé ici pour protéger la route du Cap Horn. En 1960, un tremblement de terre suivi d’un gigantesque tsunami détruisirent une grande partie de la côte orientale et la totalité de la ville y compris sa cathédrale.

Nous partons en taxi à Pinihuil pour aller dire bonjour à des colonies de manchots de Humboldt et autres pingouins de Magellan nichant sur une série d’îlots à quelques centaines de mètres de la plage. Sympathique balade en canot moteur au milieu des cormorans et autre loutres marines.

A Ancud, les nuits d’été sont très fraîches et souvent pluvieuses. En soirée, nous nous réfugions donc dans les petits bistrots enfumés du port où nous nous régalons de plats de poisson succulents et très bon marché. Les odeurs de friture, de cigarette et de saumon nous suivrons ainsi pendant plusieurs jours.

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